Originaire de Gérardmer, cette spécialiste des rapports sociaux suggère d’observer la nature pour ce qu’elle nous apprend sur nous-mêmes...
« Nous sommes comme la forêt, nous sommes un écosystème qui fonctionne dans l’interdépendance et la nécessité de l’alliance », explique cette Vosgienne qui aide les dirigeants de société à ramener de l’efficacité dans l’entreprise.
Et si la montagne vosgienne était une source d’inspiration pour changer les relations sociales au sein des entreprises ? C’est ce que pourrait suggérer le parcours d’Hélène Valentin, une Gérômoise qui mène, avec sa société Equilibre et Sens, des projets de « transformations humanistes et sociétaux. »
Installée à Paris, la Vosgienne est coach de vie psychopraticienne. Elle est experte des transformations des modes de travail mais aussi spécialiste de l’expertise psychologique d’accompagnement des hom- mes et des femmes. Son ambition est de faire converger ces deux approches pour ramener du liant, du sens et de l’alliance au sein d’organisations de tou- tes natures, que ce soit une mairie, une entreprise…
Hélène Valentin part d’un postulat. « On est tous pareils et on a tous les mêmes besoins. Mais on a tous aussi des expériences de vie différentes qui nous ont poussés à développer des stratégies. On se divise par les peurs qu’on a fabriquées. »
Pour cette experte, la clé consiste à retrouver « la pleine puissance du collectif dans des relations saines et une organisation efficiente. »
À sa manière, Hélène Valentin suggère de s’immerger dans les plus beaux paysages vosgiens et à observer la nature pour ce qu’elle nous apprend sur nous-mêmes… « Les arbres se connectent entre eux par les racines. Lorsque l’un des membres du groupe est en déficit de nourriture, les autres lui apportent des nutriments nécessaires à sa croissance. Toute la forêt puise sa force dans l’interdépendance. »
La Vosgienne fait le parallèle : « Nous aussi, nous sommes le vivant, nous sommes com- me la forêt, nous sommes cet écosystème, dans l’interdépendance et la nécessité de l’alliance. »
Un bel équilibre entre les racines et les ailes
C’est peu dire qu’Hélène Valentin trouve dans la nature reconnexion et ressourcement. Indéfectiblement attachée à Gérardmer et à ses montagnes vosgiennes, la Gérômoise illustre à sa manière le bel équilibre entre les racines et les ailes. Entre l’inspiration que procurent les ressources locales et l’ouverture au monde.
On apprend probablement de sa géographie. L’intuition de cette Vosgienne, c’est d’al- ler chercher la hauteur de vue. Sans jugement, avec un regard panoramique qui change les perspectives. On a tous les mê- mes besoins ? Hélène Valentin fait le parallèle avec la Ligne bleue des Vosges qui rassemble tout ce qui est commun.
On apprend aussi de son expérience. Au cours de sa vie professionnelle, Hélène Valentin dit avoir vécu « des expériences riches, diverses, qui reflètent simplement la réalité du monde des organisations d’aujourd’hui ». Elle évoque « des écosystèmes qui favorisent des pratiques de management humaines et écologiques » Mais aussi d’autres éco-systèmes « dans lesquels les climats de tension, les luttes de pouvoir sont des modalités courantes. »
Personnellement, la Gérômoise dit avoir eu la chance de découvrir au début de sa carrière une culture d’entreprenariat et de leadership humanistes qui sont fondés sur des valeurs de fraternité, de loyauté, de respect, d’intégrité. In fine, d’alliance.
« Cette école de la vie a été fondatrice, et m’a constamment guidée. Elle m’a appris ce que recherchent les organisations : puissance et efficacité. Ce sont les effets directs d’une synergie, fruits de la fraternité et de l’alliance. »
Sa conviction : « Les entreprises sont des organismes vivants ». On revient à l’image de la nature et de la forêt, qu’elles soient vosgiennes ou d’ailleurs. « Les humains qui composent l’entreprise sont tous des êtres vivants, qui ont les mêmes besoins fondamentaux. De fait, il faut s’inspirer des principes du vivant pour développer des relations saines, et (re) trouver la puissance créatrice de valeur pour nos entreprises. »
Une bien belle ambition.
● Philippe Cuny